LETTRE OUVERTE AUX CENTRISTES
Combien de temps vous faudra-t-il, amis centristes encore englués dans les alliances avec l’UMP pour vous rallier à la candidature de François BAYROU ? Je pense aux militants du Nouveau Centre et à ceux du Parti radical valoisien.
Le temps, peut-être, que les sondages donnent de l’audace à vos leaders, pourraient dire les taquins, ce qui n’est pas mon cas. Le temps qu’ils se persuadent que François BAYROU incarne une alternative crédible à l’éternel retour des mêmes.
Le centrisme ne veut plus être une parenthèse qu’on n’ouvre que dans les périodes électorales, sous forme de candidatures de témoignage destinées à fixer quelques voix d’un côté de l’échiquier.
Les centristes ne veulent plus être des objets d’appoints qu’on pose sur un strapontin après les avoir couverts d’un chapeau à plume, en échange de leur silence et de leur docilité.
Je me souviens de ces réunions, durant les années 90 et les premières années du XXI° siècle, lorsque j’étais encore un militant UDF, de la meilleure tendance de l’UDF : CDS, Force démocrate, Nouvelle UDF. Ces réunions où, avant chaque élection, les militants bouillaient de partir au combat sous leurs propres couleurs centristes. Et où parfois, même si ce n’était pas toujours, nous finissions par rallier dès le premier tour une alliance tumultueuse avec les libéraux et le RPR.
Début 2007, un espoir était né, qui ne fut pas concrétisé. 2007 n’était, je crois, qu’une étape, ce que beaucoup n’ont pas compris.
Vous vous êtes éloignés. Pour des raisons parfois bonnes, parfois bien mauvaises.
Et vous avez dégusté ! Des couleuvres en quantité et parfois, je crois, de la honte, lorsque le sarkozysme débridé se lançait dans la chasse aux boucs émissaires ou dandinait un bide obscène sous le nez du Front national. Ou lorsque l’argent public, sous forme d’avantages fiscaux inutiles, fut lancé par pleins wagons sur les plus fortunés, au prix d’un alourdissement de la dette publique.
Qu’y a-t-il eu de centriste dans la politique menée par SARKOZY ?
Je vous renvoie sur ce point aux critiques très juste faites, notamment, par Taieb TOUAZI, lorsqu’il s’est présenté à la présidence du Nouveau Centre, ou d’Hervé MORIN himself, lorsqu’il a eu fait une croix sur sa présence au gouvernement ou après qu’il en a été éjecté…
Sur le fond, pratiquement rien ne sépare les centristes oranges des centristes du Nouveau Centre, et pratiquement rien non plus des radicaux, valoisiens ou de gauche, et pas grand-chose non plus de certains socialistes épargnés par le marxisme.
Nous sommes tous des européens, attachés à l’unité de la France, allergiques aux excès dans tous les domaines, et je pense en particulier à l’économie, aux droits sociaux, à la sécurité, aux libertés publiques.
Sur la forme et la stratégie, c’est une autre histoire.
Vous avez cru qu’en passant des alliances avec l’UMPS ou en vous fondant à l’intérieur, vous feriez passer nos idées.
Nous avons cru le contraire.
Qui avait raison ?
Je suis sûr, et là j’en reviens à ceux que je connais le mieux, les anciens de l’UDF canal centriste, que vous n’avez pas changé depuis ces réunions dont je parlais plus haut. Que vous bouillez toujours de participer à la campagne d’un vrai candidat centriste. Ne niez pas. Je sais ce qui se passe dans vos crânes, parce que j’ai à peu près le même…
Alors on vous attend.
Il y aura bientôt de la colle, des brosses, des affiches et des tracts ; nous avons des bras et des mains, mais les vôtres ne seront pas de trop.
Vivement avril 2012 !
Bruno GALY, alias MANDARINE MECANIQUE
MANDARINE MECANIQUE
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